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Les mécanismes de la séduction

l'amour et la pizza

Il existe des signes non-verbaux de séduction incontrôlables.

L’un des plus étonnants est la mydriase, c’est-à-dire la dilatation des pupilles qui rend le regard profond et attirant.

De tels signaux non-verbaux sont analysés par les psychologues du comportement, mais ils ont été repérés bien avant la science moderne.

Selon le psychologue Adrian Furnham, autrefois, les femmes se mettaient dans les yeux un produit qui dilatait les pupilles parce qu’elles savaient qu’elles attiraient mieux les hommes ainsi.

Quand on est sexuellement excité, les pupilles se dilatent, mais l’homme n’est pas attiré par la femme parce qu’elle est sexuellement excitée.

Il ne saura pas pourquoi.

Un des facteurs d’attirance pourrait être l’odeur.

Les femmes utilisent des parfums pour masquer leurs odeurs naturelles, alors que ces odeurs donnent des indications sur la jeunesse ou l’alimentation.

Ainsi, ces facteurs dont les gens sont inconscients influencent leur jugement sur l’attractivité.

Autre phénomène inconscient, en tête-à-tête les gestes des amoureux se synchronisent.

Pour l’éthologue René Zayan, « la synchronisation progressive des signaux atteste l’efficacité de la séduction mutuelle. On a affaire à ce moment à l’expression éthologique d’un attachement, c’est-à-dire une structure interpersonnelle. »

Selon Michel Reynaud, « Cette harmonisation des comportements a peut-être une explication neurobiologique. Les scientifiques travaillent en ce moment sur les neurones miroir. Ils ont été découverts chez les animaux puis chez l’homme. Quand on voit son partenaire faire un mouvement, dans notre tête les mêmes neurones se mettent en route. Il se passe la même chose quand le partenaire a une sensation, ou même quand il souffre. J’y verrais volontiers un moyen de comprendre ce qui est un des fondamentaux de l’amour : le désir du désir de l’autre. Quand on est amoureux, on a envie d’être désiré par l’autre. »

Lorsque les amoureux dansent ensemble par exemple, leurs cerveaux limbiques traitent tous les stimuli sensoriels qu’ils reçoivent et les comparent avec des souvenirs concernant des situations équivalentes. Comme ne reviennent que des signaux positifs de leur mémoire, ils se sentent rassurés et ont envie de passer immédiatement à l’acte, mais c’est compter sans le néocortex, la voix de la raison.

Après la vue, l’audition joue son rôle.

Les voix sont inconsciemment perçues plus douces.

Ces signaux vont directement exciter le cerveau des émotions. Le plaisir déclenché rend la voix érotique et inoubliable.

René Zayan trouve que « la synchronisation est également vocale. L’homme qui a une voix mature à cause de la testostérone commence à parler de manière plus féminine. »

Après la vue et l’audition, le toucher.

Tout se passe sous la peau, plus de 100 récepteurs par cm² captent les sensations déclenchées par la main de l’autre (sa pression, sa chaleur), et les transmettent à des milliers de terminaisons nerveuses. Ce contact converti en influx nerveux remonte le long de la moelle épinière jusqu’au cerveau.

Pour évaluer l’impact du toucher dans une relation, Nicolas Guéguen a travaillé sur le terrain, à Vannes. « On a demandé à de jeunes garçons d’aborder des jeunes filles dans la rue en leur demandant leur numéro de téléphone.

Et ils touchaient la jeune discrètement pendant une seconde sur l’avant-bras.

On s’est rendu compte que les jeunes filles accordaient plus favorablement leur numéro de téléphone aux jeunes hommes en situation de contact tactile, mais en plus elles donnaient moins souvent un faux numéro.

Ensuite elles ont été abordées par une enquêtrice qui leur demandait ce qu’elles pensaient du jeune homme qui les a abordées et on s’est rendu compte qu’elles le trouvaient plus sensible, plus dominant et plus sûr de lui.

Le comportement tactile varie au cours de l’évolution du couple.

Au début, c’est surtout l’homme qui recherche le contact tactile.

Puis en constate qu’il y a équilibre en cette demande, et au bout de 4 ans c’est l’effet inverse.

On pense qu’au début de la relation, les hommes cherchent à montrer aux autres que la femme est avec eux, alors qu’après il n’y a plus rien à démontrer, tandis que les femmes pensent qu’elles ont avec elles l’être parfait d’où le désir de ce contact. 

Selon l’éthologue et anthropologue Karl Grammer, « si on définit une phéromone comme une substance très volatile, transportée par l’air, et qui provoque immédiatement un comportement, ce qui est la définition initiale, ce genre de substance n’existe pas chez les êtres humains. Mais il existe des substances produites par les glandes hypocrinies, par la peau ou les sécrétions vaginales qui modifient notre perception et nos taux d’hormones. »

On ne peut pas sentir les phéromones, mais on pensent qu’elles sont traitées dans notre nez par un minuscule organe sur sa paroi interne.

« La plupart de ces substances semblent changer la perception et l’élaboration cognitive dans certaines situations. Par exemple, si vous montrez des photos à des personnes, leur perception de ces photos serait différente sous l’influence de phéromones. »

Devendra Singh, psychologue américain a voulu vérifier que les phéromones existent bel et bien chez l’être humain, et qu’elles jouent sur l’attirance entre hommes et femmes.

« Pour prouver cela, nous avons pris des jeunes femmes entre 19 et 22 ans. Elles ne prenaient pas la pilule et étaient célibataires. Nous leur avons donné une lessive spéciale pour leur literie, un shampoing sans odeur, une liste de ce qu’elles devaient manger ou pas. Nous voulions éviter toute contamination olfactive d’autres sources. Ensuite elles ont porté des t-shirts que nous leur avons fournis pendant leur période d’ovulation, trois nuits durant. Puis à ces mêmes femmes nous avons donné d’autres t-shirts qu’elles ont portés lorsqu’elles n’ovulaient plus. Donc chaque femme avait la même odeur en période d’ovulation et hors ovulation, et leur odeur était tout-à-fait sous contrôle. Ensuite nous avons donné à des hommes deux sacs avec ces t-shirts et on leur a demandé de les sentir et de nous dire ce qu’ils trouvaient sexy et agréable. Pratiquement tous les hommes ont dit que ceux portés pendant la période d’ovulation, donc de fertilité, sentaient très bon. Comme c’était la même odeur, c’est donc vrai qu’il y a une phéromone émise par les femmes en période d’ovulation et je pense que sa fonction c’est d’augmenter l’éventail des partenaires potentiels. »

Tout comme pour la dilatation des pupilles, les hommes ont eu depuis longtemps l’intuition des phéromones.

C’est ce qu’a découvert Jean-Claude Boulogne, historien. « On constate que des choses qu’on peut interpréter à posteriori comme l’utilisation des phéromones ont été utilisées. Par exemple, au XVIe siècle où la mode pour les hommes était les braguettes proéminentes et creuses, on gardait un fruit dans sa braguette, qu’on offrait à une fille. Aujourd’hui on peut se dire que les phéromones ont pu jouer un rôle. C’était interprété de façon symbolique à l’époque. L’autre aspect est plus théorique. À différentes époques, on considérait que l’amour ne venait pas d’une flèche de Cupidon mais de phénomènes très physiques. Et je pense à un livre de 1748 qui parlait d’une matière sympathique qui circulait entre l’homme et la femme, qui était comparée à une sorte de transpiration, mais aussi à des rayons lumineux qui pouvaient se transmettre par le regard. »


Les secrets de Cupidon – Se séduire_Partie2_Sam… par buggeeXP

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