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Quelques profils savoureux de Meeticiens et de Meeticiennes parus dans LibérationL’accro

Pierre, 32 ans, infographiste à Saint-Ouen.

«Je me sens comme un chasseur»

«Je suis très dragueur. Cela fait un mois que je n’ai pas été sur Meetic : c’est ma cure de désintoxication. J’aime discuter avec des inconnues, de nouvelles personnes. C’est une addiction, une fuite en avant. Les conversations prennent du temps, ça peut commencer à 18 heures et à 2 heures du matin, on y est encore. Même une fille qui a envie de se faire sauter ne veut pas être considérée simplement comme un bout de viande. Je suis plus un joli coeur qu’un baiseur. Je me sens comme un chasseur. Ce qui me plaît, c’est l’enjeu de séduction. J’ai des pulsions de contacts, ce n’est pas la même chose que des pulsions sexuelles. Avec Meetic, j’ai rencontré une centaine de femmes et couché avec la moitié. Si on veut des galipettes, il vaut mieux se parler sur le Net, puis se téléphoner et se voir très rapidement. Si on traîne et qu’on se voit un samedi après-midi au café, souvent on n’a plus rien à se dire.»

La blessée
Lise, 29 ans, journaliste à Paris.

«Vexée par un lapin»

«Mes proches n’ont pas bien compris pourquoi je m’étais inscrite sur Meetic alors que je suis plutôt sociable. Pourtant, tout le monde sait que c’est difficile de faire des rencontres dans une grande ville. Au début, l’idée de trouver le grand amour sur Internet me déprimait. Je préférais me dire que je cherchais surtout un plan cul. Du coup, les hommes que j’ai rencontrés m’ont surprise : je les ai trouvés plus romantiques que moi ! Un jour, un type m’a vraiment plu. Je lui ai donné rendez-vous très vite, car je ne voulais pas fantasmer à travers des séances de tchat infinies. Il n’est jamais venu. J’avais mis sur le site une photo un peu ancienne, il a dû me trouver moche. Ce lapin m’a profondément vexée, j’ai mal vécu cette blessure narcissique. Ça m’a coupé l’envie de continuer la drague comme ça. Depuis, je ne me suis plus reconnectée. Mais je le referai peut-être.»

La pragmatique
Delphine, 33 ans, assistante de direction, vit dans le Sud.

«Les connectés cherchent du cul»
Divorcée, elle drague en ligne depuis un an. «Je ne cherche surtout pas un compagnon, mais uniquement du plaisir, de la légèreté. Je préviens d’entrée de jeu les hommes que je rencontre et ça a l’air de les arranger eux aussi. J’utilise plusieurs sites, j’y vais quand ça me prend, je ne me sens pas du tout accro au côté ludique des sites de rencontres. Je n’aime pas trop Meetic qui prétend vous aider à trouver l’âme soeur alors que la majorité des gens connectés cherchent du cul. C’est hypocrite. Je préfère les sites plus directs, plus francs. Et je ne paierai jamais pour un tel service. Ce qui m’intéresse, c’est de rencontrer de nouvelles têtes. Ces hommes que je n’aurais jamais pu croiser dans ma vie, je peux aussi les quitter plus librement, puisque rien ne nous lie. On passe un bon moment ensemble et on se quitte bons amis. C’est commode, ça me va très bien en ce moment.»

L’indépendant
Pierre, 43 ans, salarié de la grande distribution, vit à Paris.

«Je ne veux plus partager le pathos»

«J’ai rencontré une trentaine de femmes depuis deux ans et demi, avec lesquelles j’ai eu des aventures. Il y a à peu près tous les profils et toutes les nationalités sur Meetic, et moi j’adore dialoguer avec le sexe opposé. J’aime l’idée de séduire et d’être séduit, je peux craquer parce qu’une femme a une jolie plume ou de l’humour. Depuis six mois, j’ai une histoire avec une jeune femme que j’ai rencontrée sur le Net, mais je continue pourtant à me connecter. Je ne lui en parle pas, il existe une forme de liberté entre nous : on n’exige pas l’exclusivité. Depuis mon divorce, je ne veux plus partager ni les mètres carrés, ni la vaisselle, ni le pathos avec une femme. Je ne veux pas imbriquer ma vie dans une autre. Je crois qu’il y a deux raisons à ça. D’abord le choc de mon divorce et ensuite un principe de précaution : je ne veux pas me retrouver de nouveau seul un jour.»

Le sentimental
Bertrand, 40 ans, documentaliste.

«Meetic, c’est le TF1 de la drague»

«Je n’ai jamais été un serial dragueur. Je peux être grande gueule, mais je ne suis pas du genre à aller brancher les filles dans les bars. Je suis plus à l’aise dans le registre de l’écrit. Meetic, c’est un peu le TF1 de la drague, un supermarché. Ça évite le « Salut, c’est la première fois que tu viens au Macumba ? » Mais les filles y sont souvent cyniques et prennent les mecs à leur propre jeu. Moi, je suis un sentimental. Une fois, j’ai rencontré une cadre sup sur Meetic, qui venait de monter sa boîte. J’avais envie d’un truc sérieux, ça ne l’intéressait pas. Puis j’ai découvert pointscommuns.com, un site basé sur les affinités. En septembre, je suis entré en contact avec une fille qui aime Alexandre Dumas, Springsteen et le vieux cinéma américain. Elle venait de s’inscrire, sans illusion. On s’est très vite rencontrés en vrai. On a des valeurs communes. Depuis, on est en couple. Et ça n’a rien d’une construction artificielle.»

La déçue
Sonya, 30 ans, musicienne, vit dans le Sud-Est.

«Le supermarché de l’amour bidon»

«Je suis peut-être un dinosaure, mais la drague en ligne ne me convient pas du tout. J’y suis allée par effet de mode, parce que tout le monde drague comme ça aujourd’hui. Pour certains, c’est pareil que draguer à la piscine. Pas pour moi. Ce présupposé qu’on est tous forcément là pour séduire, ça fausse tout le mécanisme d’une rencontre. En plus, tout le monde pipeaute sur son âge et le reste. Les gens se montrent uniquement sous leur meilleur jour. C’est le supermarché de l’amour bidon. On spécule sur des profils, c’est du consumérisme. Quelqu’un dit trois mots de travers sur le tchat et se fait jeter : on ne cherche pas à se connaître vraiment. C’est comme de téléphoner à table, tout le monde trouve ça normal aujourd’hui. Ces façons de se comporter les uns avec les autres me dépriment. En fait, les gens sont de plus en plus seuls.»


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2 réponses à

  1. Anonymous dit :

    Absolument d’accord avec Sonya, une vraie rencontre c’est quand on est face à l’inconnu total…C’est le mystère qui pousse les gens à se connaître, si tout est « sélectionné », « trié », les relations n’en sont plus vraiment. Par ailleurs, c’est injuste pour ceux qui préfèrent les rencontres normales: plus personne ne s’aborde, plus personne ne fait d’effort alors que c’est l’effort, le risque qui font l’essence même du charme de la première rencontre. Quelle dommage! Quelle tristesse! Quelle misère sentimentale! C’est à pleurer!Revenez donc à la vie et oubliez la facilité, ça vaut la peine…

  2. Anonymous dit :

    Absolument d’accord avec Sonya, une vraie rencontre c’est quand on est face à l’inconnu total…C’est le mystère qui pousse les gens à se connaître, si tout est « sélectionné », « trié », les relations n’en sont plus vraiment. Par ailleurs, c’est injuste pour ceux qui préfèrent les rencontres normales: plus personne ne s’aborde, plus personne ne fait d’effort alors que c’est l’effort, le risque qui font l’essence même du charme de la première rencontre. Quel dommage! Quelle tristesse! Quelle misère sentimentale! C’est à pleurer!Revenez donc à la vie et oubliez la facilité, ça vaut la peine…

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